Le pantalon le plus long du monde
Vous ne rêvez pas, voici une revenante ! Non, ce n'est pas cette pauvre petite fille (encore très va-nu-pieds d'ailleurs) qui peut justifier tant de semaines de silence, mais (entre autres) une nouvelle première : un pantalon pour moi, un vrai ! pas l'espèce de sac à fausse braguette que je décline en x exemplaires depuis des années pour mon fiston...
Ce qui veut dire : première braguette,
première ceinture à passants,
premières poches dignes de ce nom (et notamment passepoilées, s'il vous plaît !),
et puis ... pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ??? Comme vous le voyez, j'ai aussi eu la bonne idée de choisir un beau lainage tout doux, merveilleusement fluide, et ... à carreaux. Je vous passe les détails ne serait-ce que de la coupe : une vraie galère !
A cela s'ajoute de nombreuses surprises liées au modèle de ce livre :
jambes devant plus longues que les jambes dos de 5 cm (comment est-ce possible??), pas de morceau prévu sur la jambe devant pour la braguette, et des pièces non identifiées sur les planches : un casse-tête vraiment japonais !
Quant aux explications, elles sont on-ne-peut-plus sibyllines, et je dois de nouveau une sacrée chandelle à l'excellent Coupe couture qui m'a permis de réaliser la braguette et les poches arrières sans perdre tous mes cheveux.
Si on ajoute à cela les presque inévitables déconvenues de taille de toute première ... Après avoir consulté le tableau de mensurations du livre, je me suis lancée dans la taille L, et manque de pot, il y avait juste 9 cm de trop à la taille !! Quelle joie de défaire toute la ceinture ...
Je constate donc que même les modèles japonais sont parfois aléatoires, mais au vu de la richesse du livre, j'ai bien l'intention de m'accrocher et de récidiver très vite, maintenant que je pense avoir démasqué les obstacles principaux.
Modèle J du livre "Pant's de go" en lainage à carreau bleu et marron (taille L modifiée)
Enfin, aux esprits perspicaces et moqueurs qui me feraient remarquer une certaine baisse de régime, en dépit de toutes ces péripéties, je me dédouanerai comme je peux : la faute à un méchant parasite ; j'ai nommé mon dernier trésor qui ne se contente plus de rester sagement assis sur le tapis, mais juge bon de me tenir compagnie au moment où jadis il faisait de longues siestes, de réaménager l'appartement, et ô joie, de tomber malade au cas où je m'ennuierais un peu ...
De toutes façons, les éléments étaient contre moi, la preuve : j'ai refait 3 fois la boutonnière, et ma machine a fait des siennes en décidant de se mettre à fumer brusquement en dégageant une odeur pestilentielle !
Bref, cette pièce de musée est une victoire !
J'aime bien cette coupe qui s'écarte un peu des grands classiques, et malgré quelques insatisfactions sur les finitions, je suis plutôt contente (allez, même fière !) de cette première.
Au suivant !
(et là, promis, ce ne sera pas un nouveau silence radio : j'ai déjà quelques petites choses dans ma besace ...)